Le dérèglement/réchauffement climatique que nous constatons, la raréfaction des matières premières et les préoccupations grandissantes de l’opinion publique autour de l’impact carbone auront-ils finalement un impact sur le secteur immobilier ?
Le Constat : Les bâtiments génèrent près de 40% du total des émissions mondiales de CO2. Une proportion qui est souvent plus élevée dans les grandes villes comme Paris, Londres, New York ou Tokyo où elle atteint entre 70 et 80%. De plus 40 à 50 % des matières premières mondiales sont consommées pour construire des bâtiments.
Le constat est sans appel, l’urgence est claire, il faut agir :
L'immobilier doit se mettre au vert !
Les villes l’on compris en se fixant des objectifs de neutralité carbone ambitieux. Copenhague veut être la première à atteindre cet objectif dès 2025, Londres et Helsinki tablent sur 2030, Sydney, Munich, Dusseldorf et Francfort prévoient d’atteindre l’objectif en 2035 et il faudra attendre 2050 pour Paris, Amsterdam, Tokyo, Washington, New York ou Hong Kong.
De manière évidente la réduction des émissions de CO2 passe par la maitrise et la diminution des consommations énergétiques.
Le Décret Tertiaire - Réduction de 40% des consommations énergétiques des bâtiments d’ici 2030 – constitue une évolution importante vers la sobriété énergétique.
Selon une étude JLL, pour 83% des occupants des immeubles, l’impact environnemental de l’immobilier tertiaire est désormais au cœur des préoccupations des conseils d'administration. Pour les dirigeants la réduction de l’empreinte carbone n’est plus une option, ils sont de plus en plus nombreux à l’intégrer à leur stratégie immobilière.
Pour les investisseurs/propriétaires « verdir » leurs bâtiments est devenu indispensable pour attirer les utilisateurs. Les bâtiments « verts » aux loyers souvent plus élevés améliorent la satisfaction de leurs occupants grâce à des environnements de travail durables et favorisant le bien-être.
Si pour les bâtiments neufs, la règlementation et les différents labels permettent d’atteindre des performances environnementales de plus en plus élevées, le véritable défi pour les pays développés est la rénovation du parc immobilier existant (Dans l’Union Européenne 80% des bâtiments qui seront utilisés en 2050 existent déjà). Un parc dont les caractéristiques sont bien loin des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La neutralité carbone est l’objectif ultime pour lutter contre le changement climatique, mais comment l’atteindre ?
Sur le chemin vers la neutralité carbone, l'efficacité énergétique passe par des systèmes de mesure et de suivi des consommations performants du chauffage et de la climatisation, même si c’est l’usage qui, au final, fera la plus grande différence. De plus, les nouveaux modes de travail hybrides ajoutent de la complexité dans la gestion de l’occupation des locaux. Les capteurs et la GTB ont un rôle prépondérant pour permettre d'optimiser l'utilisation de l'espace dans des bâtiments intelligents.
Au-delà de l’énergie, partie visible de l’iceberg d’autant plus sensible que le coût de les prix s’envolent, le sujet est en réalité bien plus complexe : Réduction de la consommation d'eau, de la production de déchets, optimisation de la maintenance, déconstruction, réemploi…
Une étude faite par LMN architects, un cabinet d’architecture américain montre que sur la durée de vie d’un bâtiment les transformations, démolitions, reconstructions des aménagements intérieurs liées aux évolutions des besoins des utilisateurs ou aux changements de locataires représentent à eux seuls plus de 50% des émissions de CO2.
LMN architects – article de METROPOLIS (2020) https://www.metropolismag.com/interiors/interior-designers-climate-carbon/
ARKIMMO accompagne ses clients en France et à l’international vers la neutralité carbone : Optimisation des consommations énergétiques de leur parc immobilier, la mise en place d’une stratégie immobilière adaptée et suivi du plan d'action.
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